Chapitre 9 : Douleur et Réflexion
La lettre d’Addison tremblait dans mes mains, chaque mot gravé dans mon esprit comme une brûlure indélébile. Mon cœur était lourd de tristesse et de confusion. Comment avais-je pu ne rien soupçonner ? Addison, la femme que j’aimais, était prisonnière d’une vie que je n’avais jamais imaginée. Son départ soudain et les révélations dans sa lettre me laissèrent dévasté, perdu dans un océan de pensées tourmentées.
Chaque matin, je me réveillais avec un vide profond dans ma poitrine, la place qu’Addison occupait à mes côtés étant désormais froide et déserte. Je me trouvais incapable de trouver un sens à mes journées, chaque moment me ramenant inévitablement à elle. Mes pensées tournaient en boucle, explorant mille et une façons dont j’aurais pu l’aider, dont j’aurais pu être là pour elle.
Je me réfugiais souvent dans notre parc préféré, là où nous avions partagé tant de moments intimes. Assis sur notre banc, je revoyais son sourire, son rire, la lumière dans ses yeux. Chaque souvenir était une lame acérée qui s’enfonçait un peu plus dans mon cœur.
« Pourquoi m’as-tu caché tout cela, Addison ? » me demandais-je sans cesse. « Pourquoi ne m’as-tu pas laissé t’aider ? »
Les jours passaient, et la douleur de son absence ne faisait que croître. J’essayais de me concentrer sur mon travail, mais chaque sourire forcé, chaque interaction avec les passagers me rappelait cruellement la joie sincère que j’avais trouvée en sa compagnie.
Je me tourmentais en imaginant Addison dans les griffes de Michael, ce mari manipulateur et dangereux. L’idée qu’elle vivait dans la peur pour sa fille et pour elle-même était insupportable. J’avais envie de la protéger, de la sauver de cet enfer, mais comment ? Chaque solution semblait périlleuse, chaque plan risquait de mettre leur vie en danger.
La nuit, le sommeil me fuyait. Allongé dans l’obscurité, je repassais chaque détail de notre relation, cherchant des indices, des signes que j’aurais pu manquer. Mais tout ce que je trouvais, c’était l’image d’Addison, prisonnière d’un homme cruel, et mon incapacité à la libérer.
« Tu m’avais dit que tu m’aimais, Addison. Pourquoi ne m’as-tu pas fait confiance ? »
Je me plongeais dans les souvenirs de nos moments heureux, espérant trouver une étincelle d’espoir, une solution à cette situation désespérée. Mais chaque fois que je pensais à elle, c’était comme si une partie de moi mourait un peu plus.
Je me rendais souvent dans les lieux où nous avions été ensemble, espérant peut-être la croiser, ou au moins sentir sa présence d’une manière ou d’une autre. Chaque coin de rue, chaque café, chaque parc résonnait de notre histoire inachevée. Je m’asseyais, seul, cherchant des réponses dans les recoins de mon esprit tourmenté.
Les jours se transformèrent en semaines, et la souffrance devint une compagne constante. Mes amis et collègues tentaient de me réconforter, mais leurs paroles semblaient vaines face à la profondeur de ma détresse.
« Il faut que tu passes à autre chose, Kyle, » me disait souvent Jack, l’un de mes rares confidents. « Tu ne peux pas te laisser consumer par cette douleur. »
Mais comment pouvais-je oublier Addison ? Comment pouvais-je tourner la page alors que chaque fibre de mon être réclamait sa présence ? J’étais pris dans un tourbillon de tristesse et de colère, incapable de trouver une issue.
Un soir, alors que je fixais une photo d’Addison sur mon téléphone, ses yeux me fixant avec une douceur infinie, une pensée commença à germer en moi. Peut-être qu’il était temps de prendre des mesures, de ne plus laisser Michael dicter la vie d’Addison. Elle m’avait quitté pour protéger sa fille, mais cela ne signifiait pas que je devais rester passif.
Je savais que confronter Michael serait dangereux, mais l’idée de laisser Addison souffrir sans rien faire était insupportable. J’avais été impuissant une fois, lorsque Sarah avait été tuée. Je ne pouvais pas laisser l’histoire se répéter.
Cette décision me terrifiait autant qu’elle me déterminait. Addison méritait une vie libre de peur et de contrôle, et je devais trouver un moyen de l’aider, coûte que coûte. La douleur de notre séparation m’avait changé, avait réveillé en moi une force que je n’avais jamais soupçonnée.
Alors que la nuit tombait, je me levai, prêt à affronter les ombres de notre passé et de notre présent pour construire un avenir meilleur pour nous. Addison m’avait donné une raison de me battre, et je n’allais pas la laisser tomber.