Chapitre 9 : Ombres en Mouvement
La lumière du soleil traversait les rideaux de notre nouvel appartement, apportant une chaleur bienvenue après les événements récents. Adam et moi nous étions installés dans notre routine, trouvant du réconfort dans la normalité de nos journées. Pourtant, une ombre persistante restait accrochée à notre esprit. Nous savions que Jacques, même depuis sa prison, pouvait encore nous atteindre.
Un soir, alors que nous préparions le dîner, le téléphone sonna. Adam décrocha, et je vis son expression changer rapidement, passant de la tranquillité à l’inquiétude. « Riley, » dit-il en couvrant le combiné, « c’est Martin. Il dit qu’il y a du nouveau. »
Je pris une profonde inspiration avant de rejoindre Adam près du téléphone. « Qu’est-ce qui se passe, Martin ? »
« Riley, Adam, » commença-t-il, sa voix grave. « Jacques a trouvé un moyen de faire pression sur des alliés à l’extérieur. J’ai des informations fiables selon lesquelles il a engagé des hommes pour s’en prendre à vous. Vous devez être extrêmement prudents. »
Mon cœur s’accéléra, et je sentis une vague de peur m’envahir. « Que devons-nous faire ? »
« Restez à l’intérieur et assurez-vous que toutes les portes et fenêtres sont bien verrouillées. Je vais envoyer quelqu’un pour vous protéger, mais cela prendra du temps. »
La nuit tomba, enveloppant notre appartement d’une obscurité lourde. Adam et moi avions pris toutes les précautions possibles, mais l’idée que des hommes envoyés par Jacques puissent nous trouver restait terrifiante. Nous décidâmes de rester ensemble dans le salon, où nous pouvions voir toutes les issues.
Assis côte à côte, je sentais la tension dans chaque fibre de mon corps. Adam me prit la main, cherchant à m’apaiser. « Nous avons déjà surmonté tant de choses, Riley. Nous allons aussi surmonter celle-ci. »
Je posai ma tête sur son épaule, trouvant du réconfort dans sa présence. « Je sais. Tant que nous sommes ensemble. »
Dans cette atmosphère chargée d’adrénaline, notre besoin de réconfort mutuel se fit plus fort. Adam tourna mon visage vers le sien, ses yeux cherchant les miens avec une intensité douce mais pénétrante. « Riley, » murmura-t-il, « je t’aime plus que tout. »
Ses paroles, simples mais puissantes, firent monter des larmes dans mes yeux. « Et moi aussi, Adam. Tu es tout pour moi. »
Nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux mais passionné. La tension de la journée, la peur de ce qui pouvait arriver, tout cela se fondit dans ce moment d’intimité. Ses mains caressaient doucement mon dos, glissant sous ma chemise, tandis que je m’accrochais à lui, cherchant à effacer toutes nos angoisses par la chaleur de son corps contre le mien.
Nous nous allongeâmes sur le canapé, nos corps se pressant l’un contre l’autre. Adam retira doucement ma chemise, ses lèvres traçant un chemin de baisers brûlants sur ma peau. Chaque geste, chaque caresse était une promesse silencieuse de protection et d’amour.
Nous passâmes la nuit à nous redécouvrir, chaque moment partagé étant une déclaration d’amour et de soutien. La chaleur de nos corps entremêlés, les murmures doux échangés dans l’obscurité, tout cela nous aida à oublier, ne serait-ce qu’un instant, les dangers qui nous guettaient.
Au matin, nous nous réveillâmes dans les bras l’un de l’autre, le monde extérieur semblant un peu moins menaçant. Adam me serra contre lui, son souffle chaud sur ma peau. « Nous allons nous en sortir, Riley. Je te le promets. »
Je hochai la tête, sentant une nouvelle détermination naître en moi. « Oui, nous allons nous en sortir.
Cependant, le répit fut de courte durée. Peu après le lever du jour, nous entendîmes des bruits à l’extérieur. Nos corps se tendirent instantanément, et nous échangeâmes un regard d’inquiétude. « Reste ici, » chuchota Adam, se levant discrètement pour aller vérifier.
Je le suivis du regard, mon cœur battant à tout rompre. Les bruits se rapprochaient, et je pouvais distinguer des voix basses, murmurant des choses que je ne pouvais pas comprendre. Adam revint vers moi, son expression sombre. « Ils sont là, Riley. Nous devons trouver un moyen de nous défendre. »
Nous nous armâmes de ce que nous pouvions trouver dans l’appartement. Adam avait une batte de baseball, tandis que je me saisis d’un couteau de cuisine. Nous nous cachâmes derrière le canapé, prêts à affronter ce qui venait.
Les minutes s’étirèrent en heures, chaque seconde semblant un éternité. Finalement, la porte fut forcée, et des hommes entrèrent, armés et prêts à en découdre. Adam et moi bondîmes de notre cachette, déterminés à nous défendre.
Le combat fut intense et chaotique. Adam parvint à neutraliser deux des hommes, mais d’autres continuaient d’affluer. Je me battis avec tout ce que j’avais, refusant de laisser ces hommes nous séparer.
Juste au moment où la situation semblait désespérée, les renforts envoyés par Martin arrivèrent. Les hommes de Jacques furent rapidement maîtrisés et arrêtés, nous laissant enfin respirer.
Assis sur le sol, épuisés mais indemnes, Adam et moi nous tenions la main, réalisant que nous avions survécu à une autre épreuve. Martin s’approcha de nous, son expression inquiète mais soulagée. « Vous avez été incroyables. Je suis tellement désolé que vous ayez dû passer par ça. »
« Ce n’est pas ta faute, » répondit Adam. « Nous savions que ce ne serait pas facile, mais nous avons tenu bon. »
Je regardai Adam, sentant une vague de gratitude et d’amour m’envahir. « Tant que nous sommes ensemble, nous pouvons tout affronter. »
Martin acquiesça. « Je vais m’assurer que vous soyez protégés en permanence à partir de maintenant. Nous ne prendrons plus de risques. »
Avec la menace immédiate écartée, Adam et moi pouvions enfin envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. Nous savions que la route serait encore longue et semée d’embûches, mais notre amour et notre détermination nous donnaient la force de continuer.
Ensemble, nous étions prêts à affronter tout ce qui viendrait, soutenus par notre amour et notre engagement indéfectible l’un envers l’autre.