Chapitre 5 : Enlèvement et Tension
Ce matin-là, l’air était lourd de tension. Nous étions prêts, ou du moins, nous pensions l’être. Adam et moi avions passé les dernières heures à organiser les détails, à vérifier et revérifier les plans. Nous savions que la publication des documents allait provoquer une tempête, mais nous n’étions pas préparés à l’orage qui allait suivre.
Nous venions de recevoir la confirmation de Martin : les documents allaient être publiés dans l’heure. Le battement frénétique de mon cœur résonnait à mes oreilles alors que nous nous préparions à partir. Adam avait insisté pour que nous restions mobiles, prêts à nous évader à la moindre alerte.
Alors que nous finalisions nos préparatifs, la porte du chalet explosa sous l’impact, envoyant des éclats de bois dans toute la pièce. Avant que je ne puisse réagir, des hommes armés et masqués envahirent la salle. En un instant, ils nous immobilisèrent. L’un d’eux plaqua une main sur ma bouche tandis qu’un autre attrapa Adam par les bras, le forçant à genoux.
« Ne fais pas de bruit, » siffla une voix rauque près de mon oreille. « Sinon, il en paiera le prix. »
La peur me paralysa. Adam tenta de se débattre, mais un coup violent à la tête le fit s’effondrer. Avant que je ne puisse crier, un sac fut enfoncé sur ma tête, plongeant le monde dans l’obscurité. Je sentis des liens serrer mes poignets, et on me traîna hors du chalet.
Je ne savais pas où j’étais, ni où on m’emmenait. Le sac sur ma tête m’empêchait de voir quoi que ce soit, et mes mains liées m’interdisaient toute tentative de fuite. Mon cœur battait à tout rompre alors que je tentais de me concentrer, de trouver un moyen de nous sortir de cette situation.
Adam… où était-il ? Était-il blessé ? Était-il en sécurité ? Chaque pensée de lui renforçait ma détermination à survivre et à le retrouver.
On me jeta sans ménagement sur une chaise. Le sac fut arraché de ma tête, et je me retrouvai face à Jacques lui-même, un sourire cruel aux lèvres. La pièce était sombre, seulement éclairée par une lampe suspendue.
« Riley, » dit Jacques d’un ton doucereux, « je t’avais prévenue, n’est-ce pas ? »
« Que voulez-vous ? » demandai-je, ma voix tremblante de peur et de colère.
Jacques s’approcha, caressant doucement mon visage. « Je veux que tu appelles Adam. Dis-lui d’annuler la publication, sinon tu en paieras le prix. »
Je le défiai du regard, malgré la terreur qui me saisissait. « Je ne ferai jamais ça. »
Jacques sourit, se penchant près de mon oreille. « Alors tu souffriras, et Adam aussi. »
Pendant ce temps, Adam tentait désespérément de se libérer. Chaque seconde comptait, et l’idée que je pouvais être blessée le rongeait de l’intérieur. Avec un effort surhumain, il réussit à se défaire de ses liens, utilisant un morceau de verre brisé.
Il se précipita vers la sortie, son esprit tournant à plein régime pour trouver un moyen de me sauver. Il devait penser vite, agir vite. Je comptais sur lui. Il savait que Jacques ne plaisantait pas avec ses menaces.
La panique montait en moi alors que Jacques approchait un téléphone de ma main. « Appelle-le, Riley. Maintenant. »
À cet instant, un bruit sourd résonna dans le couloir. La porte s’ouvrit violemment, et Adam surgit, son visage déterminé malgré la douleur visible. Jacques recula, surpris par l’irruption.
« Adam ! » m’exclamai-je, un mélange de soulagement et de peur dans la voix.
Adam se jeta sur Jacques, les deux hommes luttant pour prendre le dessus. « Va-t’en, Riley ! » cria-t-il en luttant.
Libérée de mes liens, je me précipitai vers la porte. Je devais trouver de l’aide, de quoi sauver Adam et nous échapper définitivement de cet enfer. Les bruits de lutte résonnaient derrière moi, mais je ne pouvais pas me permettre de m’arrêter. La vie d’Adam en dépendait.
Après une course effrénée dans les couloirs sombres, je trouvai une issue de secours. Je parvins à alerter Martin, qui arriva rapidement avec des renforts. Ensemble, nous retournâmes à l’entrepôt où Adam et Jacques se battaient encore. L’arrivée de Martin et de ses hommes fit pencher la balance.
Jacques fut maîtrisé et arrêté, tandis qu’Adam, épuisé mais vivant, fut secouru. Je me précipitai vers lui, l’attrapant dans mes bras. « Je pensais te perdre, » murmurai-je, les larmes aux yeux.
« Jamais, » répondit-il faiblement, mais avec une force renouvelée par notre victoire. « Nous sommes une équipe, Riley. Nous avons réussi. »