Chapitre 2 : La Fuite
Après la rencontre avec Adam et la découverte des documents compromettants, je sentais la pression monter. Jacques devenait de plus en plus méfiant. Chaque regard qu’il me lançait était une question silencieuse, chaque sourire était une menace voilée. Le bureau, autrefois familier, se transformait en une scène de tension palpable.
Adam et moi avions décidé de nous rencontrer secrètement pour discuter de notre plan. Nous avions convenu de nous retrouver dans un café discret en périphérie de la ville. L’endroit était parfait pour discuter sans attirer l’attention. Nous nous installâmes à une table au fond, loin des oreilles curieuses.
« Riley, » commença Adam, « je pense que nous devons agir vite. Jacques se doute de quelque chose. »
Je hochai la tête, sentant un frisson de peur parcourir mon dos. « Je sais. Il a déjà commencé à poser des questions. Je ne sais pas combien de temps je pourrais encore tenir sans qu’il découvre tout. »
Adam prit ma main, son regard plein de détermination. « Nous devons trouver un moyen de publier ces documents sans qu’il puisse nous arrêter. Mais nous devons aussi être prêts à fuir si les choses tournent mal. »
Cette nuit-là, je ne pus trouver le sommeil. Les mots d’Adam tournaient en boucle dans mon esprit. Fuir. Laisser tout derrière moi et partir. Était-ce vraiment la seule solution ? Mes pensées étaient une tempête de peur et de confusion.
Le lendemain, je pris une décision. Je commençai à rassembler mes affaires essentielles, prête à partir à tout moment. Adam et moi avions convenu de nous retrouver au parking souterrain du bureau, un endroit où nous pourrions partir sans être vus.
Alors que j’arrivais au bureau ce matin-là, Jacques m’attendait devant mon bureau. Son regard était froid, calculateur. « Riley, nous devons parler. »
Mon cœur s’arrêta un instant, mais je fis de mon mieux pour rester calme. « Bien sûr, Jacques. De quoi s’agit-il ? »
« Viens dans mon bureau, » dit-il d’un ton qui n’acceptait pas de refus.
Une fois à l’intérieur, il ferma la porte derrière nous et se tourna vers moi. « Riley, tu es loyale, n’est-ce pas ? »
« Oui, Jacques, bien sûr, » répondis-je, tentant de cacher ma nervosité.
« Alors pourquoi ai-je l’impression que tu me caches quelque chose ? » Sa voix était basse, menaçante.
Je sentais mon estomac se nouer. « Je ne sais pas de quoi tu parles. »
« Ne joue pas avec moi, Riley. Je sais que tu as trouvé quelque chose. Des documents, peut-être ? » Ses yeux perçaient les miens, cherchant la vérité.
Je pris une profonde inspiration. « Jacques, je ne… Je ne comprends pas. »
Il se rapprocha, son visage à quelques centimètres du mien. « Tu ferais bien de me dire la vérité, Riley. Parce que si tu ne le fais pas, je vais devoir prendre des mesures drastiques. »
À cet instant, je savais que je ne pouvais plus rester. Dès que Jacques quitta mon bureau, je pris mon sac et me dirigeai vers le parking souterrain. Adam était déjà là, impatient, vérifiant régulièrement sa montre.
« Riley, dépêche-toi, » murmura-t-il en me voyant arriver. « Nous devons partir maintenant. »
Nous montâmes dans sa voiture, et il démarra en trombe, quittant le bâtiment avant que quiconque ne puisse nous voir. Mon cœur battait la chamade, une combinaison de peur et d’adrénaline.
« Nous allons trouver un endroit sûr, » dit Adam, sa voix ferme mais réconfortante. « Nous avons encore beaucoup à faire, mais nous le ferons ensemble. »
Les jours suivants furent un tourbillon d’émotions et de planification. Adam et moi nous cachions, cherchant des moyens de publier les documents en toute sécurité. Chaque moment passé ensemble renforçait notre lien. Ce n’était plus seulement une alliance de nécessité, c’était quelque chose de plus profond, de plus intime.
Une nuit, alors que nous nous reposions dans un motel isolé, Adam se tourna vers moi, ses yeux brillants dans la faible lumière. « Riley, je suis désolé. »
Je pris sa main, sentant une chaleur réconfortante. « Nous sommes dans ce combat ensemble, Adam. Je suis heureuse de t’avoir à mes côtés. »
Il sourit, et à cet instant, je sus que malgré les dangers et les incertitudes, nous avions trouvé quelque chose de précieux. Quelque chose qui valait la peine de se battre, de risquer tout.