Chapitre 19 : Dans l’Ombre du Pouvoir
Je me tenais dans la salle d’audience, observant attentivement chaque mouvement. Jacques, mon ancien patron, maintenant un prisonnier, était assis dans le box des accusés. L’ironie de la situation ne m’échappait pas. Celui qui avait autrefois dominé la salle de conférence de notre chaîne de télévision se trouvait maintenant enchaîné par ses propres actions.
Adam se tenait à mes côtés, son regard fixé sur Jacques avec une intensité brûlante. Nous avions travaillé dur pour arriver à ce point, pour voir Jacques payer pour ses crimes. Mais il restait encore des sbires en liberté, des complices qui devaient être arrêtés.
Les derniers jours avaient été un tourbillon. Après la condamnation de Jacques, Adam et moi avions continué de creuser, rassemblant des preuves contre les autres membres de la conspiration. La tension entre nous était palpable, un mélange d’adrénaline, de peur et de quelque chose de plus profond qui se développait chaque jour.
« Les policiers ont enfin décidé d’agir », murmura Adam en consultant son téléphone. « Ils vont procéder aux arrestations ce soir. »
Je hochai la tête, sentant une vague de soulagement mêlée à de l’appréhension. « Il était temps. Ils sont trop dangereux pour rester libres. »
Le soir venu, Adam et moi nous retrouvâmes dans un de nos appartement, devenu notre quartier général improvisé. La pièce était encombrée de dossiers, d’ordinateurs portables et de tasses de café à moitié vides. Adam, vêtu de son éternel blouson en cuir, se pencha sur une carte de la ville où nous avions marqué les emplacements des sbires.
« On a tout vérifié », dit-il en traçant du doigt les différentes cibles. « Les policiers savent exactement où et quand frapper. »
Je me laissai tomber sur le canapé, épuisée mais déterminée. « J’espère juste que tout se passera sans accroc. Ces types ne vont pas se laisser faire facilement. »
Adam s’approcha de moi, posant une main rassurante sur mon épaule. « On a fait tout ce qu’on pouvait. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre. »
Les heures passèrent lentement. La nuit enveloppa la ville de son manteau sombre, ajoutant une touche de suspense à l’atmosphère déjà chargée. Adam et moi restions en contact constant avec les officiers sur le terrain, recevant des mises à jour régulières.
« Ils se dirigent vers le premier objectif », annonça Adam, les yeux rivés sur son téléphone.
Je fermai les yeux un instant, priant silencieusement pour que tout se passe bien. Notre combat contre Jacques et ses complices avait été long et éprouvant, mais nous touchions enfin au but.
Un coup de téléphone rompit le silence tendu. Adam répondit rapidement, écoutant attentivement avant de hocher la tête et de raccrocher.
« Ils ont arrêté les premiers. Aucune résistance majeure. »
Je sentis une bouffée de soulagement. « C’est une bonne nouvelle. »
Les minutes suivantes furent ponctuées de nouvelles alertes, chaque rapport confirmant l’arrestation d’un autre membre du réseau. La tension dans la pièce se dissipa lentement, remplacée par une satisfaction grandissante.
Alors que les premières lueurs de l’aube perçaient à travers les rideaux, je me tournai vers Adam, un sourire fatigué mais triomphant sur les lèvres.
« On a réussi », murmurai-je, les yeux brillants de larmes de soulagement.
Adam me sourit en retour, s’approchant pour me prendre dans ses bras. « Oui, on a réussi. »
Nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser passionné, un mélange de soulagement, de victoire et de l’amour que nous avions découvert au milieu du chaos. Notre lutte était loin d’être terminée, mais nous savions qu’ensemble, nous pouvions affronter n’importe quel défi.
Quelques jours plus tard, Adam et moi nous promenions dans les rues de la ville, profitant d’un rare moment de calme. La ville semblait plus lumineuse, plus paisible, maintenant que la menace de Jacques et de ses sbires avait été neutralisée.
« Qu’allons-nous faire maintenant ? » demandai-je, levant les yeux vers Adam.
Il sourit, serrant ma main dans la sienne. « Nous allons continuer à nous battre pour la vérité. »
Je hochai la tête, sentant une vague de chaleur m’envahir. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais vraiment en paix. Ensemble, nous étions prêts à affronter l’avenir, quels que soient les obstacles qui se dresseraient sur notre chemin.